Se faire secouer dans les airs

Il y a quelques jours, j'ai réalisé un rêve de gosse : j'ai réalisé un vol en avion de chasse. Je ne pense pas qu'on puisse décrire un tel vol, et je dois dire que j'ai un peu hésité à l'idée de réaliser un article là-dessus. Mais enfin, si je n'évoque pas une expérience de ce genre, ce blog ? Samedi dernier, je suis donc allé à l'aéroport pour y effectuer mon baptême. Si vous avez en tête Les chevaliers du ciel, la réalité était un peu différente. Le vol ne se faisait certes pas à bord d'un Rafale, mais tout de même même, il se faisait sur un Fouga, qui a servi pendant 20 ans à la Patrouille de France : un avion pensé pour la voltige aériennes mais qui n'a pas le look d'un avion de chasse, avec sa queue si singulière. Mais curieusement, une fois que je me suis retrouvé à l'intérieur, solidement fixé au siège, je me suis senti comme un bébé dans un siège auto. Si ça commence en douceur, il convient de préciser qu'un vol de ce genre n'est pas pour les natures sensibles. D'ailleurs, il faut un certificat médical pour pouvoir le réaliser). Si tout va bien les premières minutes, avec un vol à basse altitude, ça devient très éprouvant quand on se lance dans la voltige ! On ressent la sauvagerie de la chose dès le premier looping, lorsqu'on est pressé contre son siège avec la vitesse. La pression sur le corps est hallucinante. On doit supporter 4,5 G dans certaines figures et on pèse alors 4,5 fois son poidshabituel  ! On doit raidir les muscles autant que possible pour éviter le blackout. Alors, décrit de la sorte, ça ressemble à une séance de torture, mais c'est en fait une expérience extraordinaire. Le plus dur, au final, c'est de basculer des G positifs aux négatifs en quelques secondes. Ca, on peut dire que ça remue nettement. Je sentais que j'étais secoué par une main géante, ce qui n'est clairement pas la meilleure façon de garder son dernier repas là où il doit être. Et même si j'ai fortement apprécié l'expérience semblable à aucune autre, j'ai été heureux (et triste, en même temps) sur le chemin du retour. Quand je suis redescendu, j'étais blanc comme un cachet d'aspirine, mais j'étais en liesse. Une chose est certaine : je ne vais pas oublier ce vol en Fouga Magister avant longtemps ! Plus d'information sur ce vol en L-39 à Reims en allant sur le site internet de l'organisateur.